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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 06:00
Jacqueline, une amie exilée pour cause de retraite entre le Cher et la Nièvre,
s' investit sans compter dans un club de patchwork qu' elle anime de ses idées toujours plus intéressantes les unes que les autres.
Tous les 3 ans, une exposition est organisée sur un week - end.
L' autre jour, c' est Pounet qui a pris sa casquette de chauffeur pour nous emmener, Elisa, une amie et moi, visiter le 3 ème opus de Jacqueline.
Installez - vous et admirez.

                 
        


J' y ai noté quelques idées de décoration comme le coin "poulailler"...
Je me projette déjà dans l' avenir d' une nouvelle expo du Bocal.

J' ai noté les blocs faits pour le challenge, avec un seul morceau de tissu commun.

Comme au Bocal, 9 blocs avec des techniques différentes ont été proposés , et le résultat donne un beau patch comme celui dans les tons beige et marron du diaporama.

J' offre à Pierrette un petit clin d' oeil avec une jolie petite chouette, et à Pounet qui a craqué pour ces chats qui marchent dans des feuilles couleur
d' Automne.

Quelques ouvrages en points comptés venaient ponctuer l' ensemble des patchs.

Je terminerai par le superbe dahlia jaune et bleu, d' environ 1 m de coté, réalisé par Jacqueline qui nous a toujours dit:
                  "Un jour je m' en ferai un de dahlia...".
Il est magnifique, toutes mes félicitations à toi.

Merci à toi et toutes tes amies pour l' accueil très chaleureux dés l' entrée de votre exposition.

Bon ben y' a plus ka!!! Il reste 2 ans pour réaliser toutes nos idées.

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 05:00
Il y a quelques temps, une dame était venue au Bocal nous faire part de la prochaine exposition du club des brodeuses de Brunoy.
L' affiche m' attirait , elle me faisait penser aux broderies bretonnes: le Glazig.



Et un matin, nous voilà parties , avec l' appareil photo. 
Dés l' entrée, on a le souffle coupé tellement c'est...beau. Il y avait un panneau avec de tout petits kimonos . Il n' y en a qu' un dans le diaporama, mais c' est celui que je préfère. Je vous dirai juste que c' étaient des modèles de "Au bonheur des Dames".
A voir aussi des mètres rubans dans un tiroir d' une commode. Ils sont brodés en 1 fil sur du lin.
Mais voici un petit aperçu de cette magnifique exposition.



           


Quelques photos ont des reflets; j' en suis désolée mais les oeuvres sont souvent encadrées avec un verre de protection.

Et pour finir, un moment de nostalgie...
J' ai retrouvé le livre que j' avais à l' école quand j' apprenais à lire. Je suis sûre que nous sommes nombreuses à avoir eu le même.
Toutes les pages, il y en a 40, sont brodées en 1 fil sur de la lugana.
La photo est dans le diaporama, mais je vous offre le détail de la page du
"m".


Tous ces ouvrages sont en un fil, certains sur une toile très fine... à ne pas deviner la trame!
Un travail si minutieux qu' il demande à la fois une patience à toutes épreuves, et une vue infaillible.



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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 05:00

Aujourd' hui, je vous emmène visiter le temple de la Dent de Bouddha, à Kandy.
Ce temple, ayant été la cible d’un attentat meurtrier l’an dernier, ( en 1998 ) n’est accessible qu’ après de minutieux contrôles fouillés.
Les droits photographiques et vidéographiques sont élevés et le résultat n’est pas garanti, car les salles sont sombres et envahies de pèlerins et de visiteurs.
On aura au moins essayer... 
Il y a trois cérémonies par jour mais jamais on ne voit la Dent.
Seul le reliquaire est visible.

 

 

Au rez de chaussée une porte de cuivre à deux battants, masquée d’un rideau s’ouvre aux bonzes et se referme derrière eux. C’est une salle, plutôt un bâtiment à un étage situé au milieu d’une galerie couverte et carrée.

Au premier étage les visiteurs font la queue pour passer devant la relique enfermée dans six coffrets gigognes, en forme de dagoba ou stupa, dont la valeur augmente à mesure que le format diminue.
La vision dure quelques secondes.

Il y a aussi une salle de prières.
J’ ai pensé à une église chrétienne de par sa forme et son décor.
Un bouddha doré se trouve à la place de l’autel, dans le chœur.
Au mur sont accrochés des tableaux figurant les tribulations de la Dent jusqu’à son arrivée ici, comme le chemin de croix.
Enfin contre les parois de la salle, on trouve des bouddhas assis, tous identiques, avec des offrandes comme les statues des saints et leurs ex - voto.

L’impression n’est pas un silence recueilli, sauf à l’ouverture du reliquaire, mais plutôt un lieu de rencontres et de babillages.

Avant de quitter Kandy, nous nous sommes promenés aux jardins botaniques de
PERADANIYA, parmi les plus beaux du monde depuis 1821.

En 1371, ce parc était résidence princière. Il couvre environ 60 hectares. Tout y est géant : les fougères, les cannas, les flamboyants et surtout un ficus benjamina de 140 ans. A la maison le mien a trois ans et mesure allégrement un petit mètre.
Ici il couvre une surface de 1900 m2.


Certaines de ses branches ont repris racines en touchant le sol. Ce qui fait
qu’ en dessous de l’arbre, on est au milieu d’une cathédrale de bois sous une voûte de feuillage vert.


On trouve une forêt de bambous, une allée de palmiers royaux, des cocos fesses des Seychelles, un arbre avec de gros fruits bruns qui poussent en grappes, c’est le jacquier.

 

 




Le fruit se mange en légume cuit dont la chair blanche fait penser au navet.












Dans ce parc nous découvrons une autre particularité : l’arbre aux chauves souris piaillantes.

 

 


Ce havre de paix et de nature nous prépare à la dernière étape au bord de l’océan indien à BERUWALA. C’est la région des pêcheurs qui installent illégalement mais pacifiquement leurs petites maisons entre la route et l’océan. Ils pêchent avec un gros filet qu’ils positionnent grâce à des pirogues à balancier.

 La dernière soirée à Kandy nous a été offerte par " Connaissance de Ceylan " et nous avons pu assister à un spectacle de danses dans un petit théâtre. Les costumes étaient traditionnels et lumineux, les hommes dansaient avec des masques. La musique des tambours et des flûtes rythmait les figures des danseurs qui bondissaient en faisant tinter les clochettes et les anneaux de leurs chevilles.

 






Le spectacle s’est achevé par la marche sur le feu. Cette pratique se perpétue depuis Virgile et Pline.
Des hommes de tous âges, pieds nus, passent calmement ou plus rapidement sur un épais tapis de braises rouges à plus de 500°. Certains font plusieurs passages sans jamais sentir la douleur de la brûlure.


Sans explication rationnelle, appelons cela un " miracle ".
Nous aurons le temps d’y réfléchir sur la route qui nous conduit au prochain hôtel.

 

 Pendant cette dernière étape nous visiterons un orphelinat des éléphants à PINAWELLA.

Nous avons assisté aux biberons des bébés, 6 litres, 5 fois par jour, avalés goulûment et âprement jalousés par ceux qui attendent leur tour.

 


Après le biberon ; le bain.

Les éléphants descendent une ruelle bordée de petites échoppes , dernier refuge pour les imprudentes restées dans le champs de vision de ces bulldozers à pattes de près de 3 tonnes. Il y a des souvenirs douloureux…

 
Plus petit mais tout aussi " tendre " c’est le monde des tortues.
C’est une écloserie située en bordure de plage, où la population récupère les œufs pondus avant les prédateurs, afin de les sauvegarder .
Il faut 40 jours à cet œuf rond et mou pour laisser sortir un bébé tortue qui ne sera remis en liberté qu’ après quelques jours.


 

Petite tortue deviendra grande...

Le centre soigne également les tortues malades ou blessées. Les tortues albinos, entièrement blanches, rares, sont pensionnaires à vie.
Les remettre en mer les conduirait à être une proie facile pour les autres poissons qui les confondent avec leur nourriture.

La tortue étant protégée, le commerce des carapaces et des écailles est interdit.

Par contre, celui des pierres précieuses est prospère.

Hypocritement ces dames – moi en tête – ont entraîné leurs maris, sur les conseils de Roger, dans une bijouterie officielle à Kandy, histoire de faire travailler les cartes bancaires. Elles ont bien travaillé !

Un Français gemmologiste nous a expliqué l’exploitation des mines de pierres précieuses et leurs significations.

Le Rubis est le sang du Dieu ASURA

Le Saphir est le bleu foncé des yeux du Dieu DAITAS, mais on trouve des saphirs jaunes, roses, blancs ou dorés.

Il y a aussi des grenats

                         des topazes incolores jaunes et vert clair

                         des béryls comme l’aigue-marine bleu clair ou vert pâle

                         des améthystes

                         des pierres de lune aux reflets laiteux et nacrés.

 C’est comme ça que l’on a vu scintiller à nos doigts de jolies bagues de toutes les couleurs.

 Des petits rien qui font tellement plaisir, " qui plaisent aux femmes et aux pies " disent les mauvaises langues.
Que tous ces messieurs soient ici remerciés d’avoir cédé à nos envies.

 

La fin du séjour approche à grands pas.
Avant de quitter cette île luxuriante nous partons en balade sur la route côtière en direction du sud, vers GALLE à 116 kms de COLOMBO.

 

Galle était le premier port du Sri Lanka jusqu’à la fin du XIXème siècle.
La ville ancienne est encerclée de remparts hollandais. C’ était un riche port de commerce du temps du roi Salomon. Les ruelles cachent quelquefois d’anciennes maisons hollandaises. Beaucoup de dentelles exécutées au coussin et aux fuseaux garnissent les boutiques de souvenirs. C’est un peu comme Saint Malo ou la ville close de Concarneau, derrière les murs de Vauban.

 


C’est l’ énième réorganisation de chaque bagage pour essayer de caser au mieux tous les achats, et on ferme définitivement les serrures des sacs, on poste les dernières cartes postales, on règle les ultimes consommations et direction Colombo sous le soleil enfin.

 


A l’aéroport, même labyrinthe administratif et douanier, quelques valises sont vérifiées, et hop à 3 h 30 ( heure locale) on décolle !
Il y en a qui n’ont rien vu jusqu’ à Roissy, mais une demi- heure avant d’arriver c’est le ballet des allers - retours jusqu’ aux toilettes, pour renfiler pulls et jeans plus appropriés au climat français du moment.
De +35°, on passe à +5° mais avec un franc soleil.

 

Voilà dix jours de vacances bien remplis dans un pays où tout est étonnant : les animaux captifs chez nous, sont libres, les plantes sont exubérantes, le climat est tropical, l’océan est tiède. Pourtant ce n’est pas le paradis mais il doit y avoir un point commun.

La nostalgie est déjà là.


Dommage que le bouquet d’ anthuriums et d’ orchidées offert avant le départ de Colombo, n’ait pas tenu longtemps.                          

 
A bientôt pour un autre voyage. 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 05:00

Nous sommes maintenant au 4ème jour de notre séjour et le plus difficile est fait. Roger l’a promis, plus de marches.
Nous partons pour KANDY, distante de 72 kms. Nous traversons jungle et petites bourgades grouillantes de vie, et à nouveau la jungle.


"Au Sri Lanka, tout l’effort est d’arrêter la nature ; les jardiniers, ici, ne plantent pas, ils arrachent "
Francis de Croisset.


Nous nous arrêtons à MATHALE dans un superbe jardin d’épices où la pluie nous arrose mais pour la dernière fois.
Là surprise ! Nous découvrons les arbres qui portent les épices que l’on utilise dans nos cuisines :

° le cannelier dont l’écorse nous donne les bâtons de cannelle

° le curry

° le poivrier : le poivre vert devient noir une fois séché au soleil, mais si on laisse mûrir les petites baies, elles deviennent rouges ;
si on les plonge dans l’eau bouillante, la peau rouge se détache et c’est le poivre blanc.

Le poivrier du Sri Lanka est une liane de la famille du bételier d’où provient la chique préférée des Sri Lankais, le bétel.



 

 

     ° le muscadier








 

 


° le cacaoyer  dont le fruit ovale et cannelé ressemble à un gros avocat. Une fois ouvert, la chair dévoile ses fèves de cacao très brunes.




° la cardamone, sorte de gingembre

° les clous de girofle, boutons de fleurs du giroflier

° la citronnelle

° la vanille



 

 


   ° le caféier








 

 

° le kapokier dont le fruit gros comme un épis de maïs possède, placés comme les grains du maïs , des petits pompons duveteux qui donnent le kapok de nos coussins.

  ° l’hévéa : c’est le 3ème produit de l’économie de l’île qui occupe le 4ème rang mondial de production.

  ° le curry. En fait ce n’est pas une épice mais un mélange fait de :

         gingembre

         clou de girofle

         curcuma

         piment

         coriandre

         et encore une bonne douzaine d’autres herbes aromatiques préparées dans la lait de coco avec du safran et de la cannelle. La couleur est donnée par le chilli, petit piment rouge.

 






Un jardinier nous a montré la technique pour atteindre le haut des arbres.
Il progresse à mains nues, les pieds passés dans un morceau d’ étoffe en forme de 8 couché qui se positionne à l’ horizontal le long du tronc.

Un téméraire du groupe s’y est essayé mais n’a pas convaincu. Il est vrai qu’il pleuvait.









Un peu plus loin nous nous sommes arrêtés visiter une fabrique de batiks, une des spécialités du Sri Lanka.
Les batiks sont de véritables tableaux peints sur une toile de coton, parfois de soie.
Un artiste dessine à main levée, directement sur l’étoffe tendue dans un cadre de bois. Ensuite, des femmes remplissent les endroits du dessin qui ne doivent pas prendre la couleur, et passent le batik successivement dans les bains de couleur en respectant un temps de séchage entre chacun.
La dernière opération consiste à enlever la cire. Le batik est alors trempé à la main gantée dans un bain d’eau pratiquement bouillante, puis mis à sécher.
Les lignes que l’on voit sur les parties claires du tissu sont dues aux craquèlements de la cire sèche entre les bains de couleur.
Les batiks sri lankais sont aussi beaux à l’endroit qu’à l’envers, il n’y a aucune différence.

 


Evidemment après la visite de la fabrique, la boutique d’ à coté a permis aux cartes bancaires de prendre l’air pour régler moult achats de batiks et autres paréos.
Osons avouer que la fièvre acheteuse nous manquait mais… ce n’était que le début.

 Nous avons ensuite visité un atelier de bois sculpté où l’on a pu voir des ouvrages en ébène, en teck, en balsa dont on fait les masques.
Et alors là, dans l’immense boutique, j’étais à mon affaire. J’ai marchandé deux magnifiques  masques, sans jamais céder au vendeur, qui a fini par capituler face à mon obstination bretonne. J’ai même eu le culot de lui demander un cadeau supplémentaire, et il m’a offert de tout petits éléphants peints.
Soyons honnêtes je n’étais pas la seule à faire marcher le commerce.

 



A partir de ce moment là, je crois qu’ inconsciemment chacun cherchait le meilleur moyen de caser les souvenirs dans les bagages, sans jamais être en excédent de poids. Ce sera le leitmotiv à chaque séance de shopping.
On a même vu une opération sur les balais en coco!


A la visite de la manufacture de thé, à plus de mille mètres d’altitude, nous avons observé la transformation des jeunes pousses vertes de feuilles fraîchement cueillies, séchées, disséquées, torréfiées, jusqu’à l’ étape que l’on connaît dans nos théières.
On comprend aussi pourquoi le thé en sachet est si bon marché. Ce n’est que ce qui tombe des tapis roulants de séchage : c’est de la poussière de thé.

 


J’ai appris aussi que le meilleur thé était labellisé B.O.P. (Broken Orange Pekeo) et que celui appelé ORANGE PEKEO n’était pas à l’orange mais devait son nom à la famille ORANGE-NASSAU qui, la première a su développer la culture du thé.
Quand il y a ORANGE dans le nom, c’est un thé royal.
Plus le thé est récolté en altitude, plus sa cote grimpe : un peu comme les millésimes du vin.

Le thé étant conditionné en boite de 250gr, personne n’a trop d’inquiétude de place, bien que certains en prennent jusqu’ à 5 ou 6 paquets et qu’ils prévoient déjà d’être obligés de négocier le transport de retour auprès des copains.


Ce soir là au KANDYAN, l’hôtel de Kandy, chacun va revoir l’agencement des bagages.

Parlons un peu du Kandyan :

 

 

Lorsque l’ on est arrivé à Kandy, LALITH nous a fait regarder par la fenêtre du car vers le haut de la montagne, un bâtiment qui était, disait-il, l’hôtel.
Honnêtement j’ai cru m’être trompée de vision.

 Ce superbe hôtel était pourtant bien le nôtre, accroché au rocher, et situé au bout d’une " route " serpentine de 4 kms de long.
Quelle chance nous avions !
Notre petit car, lui, pouvait passer les virages jusqu’en haut sans problème.
Enfin presque, parce que les trois derniers tournants nécessitent des manœuvres qui mettent les roues à la limite du ravin. On se rassure comme on peut avec la présence d’un petit tronc d’arbre ou d’un poteau électrique.

Bref nous on passe, mais les gros cars de tourisme restent en bas et les conducteurs de TUK-TUK montent les touristes et les audacieux à l’hôtel en 10 minutes pour une centaine de roupies.

Les tuk-tuk sont des véhicules à 3 roues, à mi chemin entre une moto à plusieurs passagers et une mini - voiture : ce sont des pousse-pousse à moteur.

 


LALITH certifie qu’avec le chauffeur ils peuvent contenir :

-         cinq sri lankais

-         ou trois français

-         ou un allemand.

 

Après les 4 kms de digue défoncée à Dambulla et les 4 kms de chemin de chèvre à Kandy, il faut bien avouer que nos hôtels sont magnifiques, mais difficiles d’accès à l’arrivée comme au départ.

En attendant le troisième demain à BERUWELA il nous reste une journée pour visiter Kandy et le temple de la Dent de Bouddha.

A bientôt pour la suite.
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 05:00

Une bonne nuit réparatrice nous a tous remis en forme pour visiter ANURADHAPURA.  C'est l' ancienne capitale de Ceylan fondée au Vème siècle avant J.C., et ville sainte par excellence, puis livrée à la végétation.

 C’est en 1912 que la ville envahie commence à émerger de la jungle. Restent encore des singes sur tout le site. Autour de l’ Arbre Sacré de la Bodhi, planté il y a 2 200 ans, on trouve les ruines d’anciens palais, des dagobas ou stupas, des sculptures magnifiques et de fabuleuses pierres de lune.

Ce ne sont pas là les pierres précieuses mais plutôt des pierres de seuil permettant d’accéder à un sanctuaire. Elles sont en forme de demi-cercle et datent certainement du III ème siècle.

Chaque motif de la pierre représente une étape de l’accès à la connaissance :

 

 

-         les langues de feu symbolisent la douleur et les flammes du sésir.

-         l’éléphant – naissance

-         le taureau – vieillesse

-         le lion – maladie

-         le cheval – mort, représente les périls de l’existence

-         les fleurs et les branches de feuilles évoquent le désir

-         l’oie symbolise le discernement, l’aptitude à séparer le bien du mal

-         le nénuphar marque le désir maîtrisé, le nirvana

-         le demi lotus au centre figure la position au milieu des potentialités de l’existence.

 

Après le déjeuner, nous partons vers MIHINTALE, sans doute le plus haut du séjour car ce site annonce 1840 marches.

La visite des ruines du temple, des salles de conversation et du réfectoire, me conduit au pied d’un très bel escalier et je pars à l’assaut des marches.

Aux deux tiers de l’escalade il faut poser les chaussures. Nous sommes sur une immense terrasse faite de sites religieux. Il y a des stupas – dômes blancs et pointus, équivalents de nos calvaires.

 



Il y a aussi de grandes statues bouddhiques faisant penser au Mandarom du sud de la France.









Un arbre sacré agite ses décors et ses fleurs sous un ciel enfin plus clément.
Nous sommes partagés entre deux possibilités.


  




La première adoptée par les curieux, consiste à gravir un rocher.






 










La seconde pour les " cultureux ", nous entraîne vers un énorme stupa surplombant la terrasse.











Les courageux feront les deux escalades.

  Des deux cotés le panorama va à la limite de l’horizon. Les 1840 marches sont passées inaperçues, ou alors elles n’étaient que l’addition de tous les rochers et de l’escalier principal. Les 800 marches de Dambulla m’avaient parues plus difficiles.

 

 

 

   ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le lendemain autre grosse journée.
Vu le temps, nous commençons notre circuit par POLONNARUWA, ancienne capitale désertée et conquise par la jungle.

Cette ville fut la résidence préférée des rois du Sri Lanka. Les ruines de nombreux et splendides monuments de cette cité, sont éparpillées dans une forêt bordant un lac artificiel creusé au XII ème siècle, et alimenté par un canal de 16 kms jusqu’à la rivière AMBAU-GANGA.

Le lac est habité par des pélicans et des cormorans.
C’est sur ce site, GAL VIHARA, qu’ à mon goût se trouve le plus beau Bouddha que j’ai vu.
Il est en pierre, mesure près de 11 m de long et était autrefois couvert de stuc et peint.

 


C’est un bouddha couché dont  le visage est éclairé d’un imperceptible sourire. Il est parvenu au Nirvana.
Ses pieds sont parfaitement superposés, il dort.
Les veines de la pierre font penser à du bois sculpté. Il est simplement beau.


Le sanctuaire de POLONNARUWA abritait la relique de la Dent de Bouddha. On la verra plus tard à Kandy.

 


En relisant ces lignes, je me souviens de tous ces singes, montrant leurs dents pointues, courant partout, sautant de pierres en marches, essayant d' attraper nos sacs.


Après le déjeuner nous partons pour la citadelle de SIGIRIYA et le fameux Rocher du Lion.
Au fur et à mesure que l’on s’approche, on découvre le chemin à emprunter pour arriver au sommet du rocher, à 370 m .



Il y a trois niveaux, et il faut progresser sur des passerelles et des petits escaliers métalliques accrochés au flan de la montagne. Vertige assuré !

 

Au premier étage on découvre les " Demoiselles ", fresques ayant conservé leurs couleurs, peintes directement sur la pierre et réputées dans le monde entier.
Les 21 visibles ne furent découvertes qu’en 1831, après 15 siècles de sommeil. 
 



Au deuxième étage se trouve "la galerie du Miroir ", qui doit son nom à sa paroi rocheuse restée lisse grâce à un enduit fait d’un mystérieux mélange de blancs d’œufs et de miel sauvage.

 

Au troisième et dernier étage, la terrasse offre à près de 370 mètres de haut un panorama inoubliable. Une sorte de piscine et les restes d’un palais laissent imaginer comment les hommes ont pu monter jusqu’ici avec le matériel de construction.
L’entrée de l’escalier qui arrive au sommet, s’ouvre entre les pattes griffues d’un lion taillées dans la roche.

C’est de là que vient le nom de Rocher du Lion.

En redescendant au niveau du sol, on peut voir les vestiges de la ville, le plan des jardins de plaisir, les pavillons carrés et l’ordonnance des parcs.

L’eau des piscines était amenée par des canalisations souterraines, avant de jaillir dans les bassins.

La ville était entourée de douves et de fortifications, sur un périmètre de 400 mètres.

 

Nous avons bien mérités une bonne nuit de sommeil après ces ascensions. Mais avant le dîner, rien ne pourra m’empêcher de piquer une tête dans la piscine.

 


Je serai rejointe par quelques sportifs du groupe et nous nagerons un bon moment au clair de lune illuminant la nuit de 19h30 au milieu du jardin de l’hôtel.

 

A bientôt pour la visite de Kandy. 

Les 2 prochains articles de ce beau voyage, seront publiés les vendredi 16, et mardi 20 Octobre.

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 13:59
Continuons nos découvertes de ce beau pays.

A la campagne, les Cinghallais  vivent dans de petites maisons de briques ou de torchis, posées au bord des routes dans un carré pris dans la jungle. Ce petit jardinet fait de terre brune et rouge, est fleuri d’hibiscus rouges, de frangipaniers et de bougainvillées.

 

        

Les femmes sont sans arrêt en train de balayer le sol pour ôter toutes les feuilles qui pourraient s’y trouver et gêner l’arrangement.

L’ électricité est souvent présente mais, quand il n’y a pas de raccordement, il y a néanmoins des antennes pour la télévision qui fonctionne sur batteries.

Chacun va puiser l’eau dans un puits, quelques fois loin de la maison.

Les écoliers sont en uniforme blanc immaculé pour les filles, avec des cravates ou des nœuds de couleurs au bout de leurs longues nattes de cheveux noirs et lisses comme des écheveaux de soie.

 

        
Je suppose que chaque école a sa cravate ou sa couleur de ruban.

Les garçons font très « British » en bermuda et chemisette.

Les étudiants dans les villes sont plus décontractés et vêtus à l’Européenne pour les garçons et la majorité des filles, mais quelques-unes portent encore le saree traditionnel.

Parfois des Musulmanes ramènent le pan arrière de leur saree en guise de voile sur leur tête.

L’école est obligatoire comme chez nous et l’Etat fournit les uniformes.
Beaucoup d’ établissements scolaires sont religieux et non mixtes mais tous pratiquent le sport, particulièrement le cricket.

 

        
Les bâtiments religieux se côtoient.
On trouve :

-         des temples bouddhistes reconnaissables à leurs drapeaux faits de bandes colorés. Chaque temple possède son arbre sacré.

 




-
        
des temples hindous faits d’un amoncellement de figurines enchevêtrées et colorées.

 


-
        
des mosquées

      -         des petites églises chrétiennes datant de l’époque coloniale.

  Cinq religions sont pratiquées eu Sri Lanka.

  Il y a environ 69% de Bouddhistes Cingalais

                      15% d’Hindouistes Tamouls et

                       7,5% d’Islamistes Maures et Malais, autant de Chrétiens et enfin

                      1% d’Anamistes Veddas.


 

Les textes religieux sont écrits à la pointe sèche sur des « rubans » faits avec des lambeaux de feuilles de palmier, le Tallipot.


        

 




        


Elles sont séchées, découpées et pressées à plat entre deux planches. Une fois l’ écriture exécutée, un tampon encré est passé sur la totalité de la page, ce qui marque les lettres. Le surplus d’encre est nettoyé. 







Le Tallipot est un arbre qui met près de 30 années à fleurir d’une unique fleur, la plus grande du monde, après quoi il meurt.

 

        





Quand il y a un décès dans une maison, les voisins viennent veiller le défunt et installent des guirlandes blanches et des banderoles tout le long du parcours entre la maison et le cimetière. La personne décédée avait choisi d’être incinérée ou enterrée.

          





Après la cérémonie, ces décors ne doivent être enlevés ou détruits que par le temps.

Pendant la période avant les funérailles, les habitants de la maison du défunt, sa famille, ne doivent rien faire. Ce sont les voisins qui leur préparent et leur apportent tous les repas y compris le petit déjeuner.

L’astrologie tient une place prépondérante dans la vie des Sri Lankais. Aucun événement important n’est décidé sans avoir consulté l’astrologue du village qui choisit le jour faste et approprié à telle ou telle cérémonie.

C’est ainsi que le jour où vous croisez un mariage, il n’est pas rare d’en voir jusqu’à une dizaine, surtout à la campagne.

Ce jour - là a été considéré comme bon par plusieurs astrologues donc il y a beaucoup de mariages.

Ici il n’y a pas de signification religieuse ce qui fait qu’on se marie n’importe quel jour de la semaine.

 

Parfois la végétation est exubérante. Les plantes qui dans nos salons mesurent 30 cms sont ici hautes de 3 à 5 mètres comme les dracenas. Les hibiscus servent de haies, les sansévérias et les yuccas sont rebondis et dodus. Les bananiers sont touffus mais les bananes jaunes ou rouges ne mesurent que 8 cms environ.

 


Les palmiers sont de toutes sortes et foisonnent. Quant aux cocotiers, ils portent des noix orangées. Ce sont des noix de coco royales avec un jus délicieusement sucré que l’on boit à la paille.

Contrairement à la noix de coco connue en France, celle-ci n’a qu’ une mince épaisseur de chair. Elle ne sert qu’ à se désaltérer.

Sa fleur sert également à fabriquer l’ARACK, alcool national, proche cousin du cognac et du whisky.

Chaque jour la fleur est pressée pour recueillir son nectar. Cela donne un vin de table qui, s’il fermente, se transforme en arack après distillation.

Pour éviter aux hommes de redescendre et de remonter à chaque cocotier, ils installent des cordes de fibres de coco entre les arbres et passent ainsi d’une cime à l’autre.

 


A propos de la noix de coco, il est bon de savoir que la pulpe hachée apaise le feu du piment et Dieu sait  que la nourriture est pimentée!

Mais elle est aussi très parfumée grâce aux épices comme le curry, la cannelle, le curcuma, le cumin.

Pendant ces dix jours, nous mangeons des spécialités où les odeurs rivalisent avec les couleurs. On ne sait pas toujours ce que l’on choisit mais le goût est là parfois pour nous rappeler à l’ordre.

Les desserts sont faits de fruits frais comme la papaye, l’ananas, les bananes, les mangues la goyave et la grenade. J’en ai fait une cure matin midi et soir.

Il y a aussi des « trucs » de couleurs acidulées très anglais du genre gélatine rose, orange ou verte, tremblotant dès que l’on bouge un peu le plat. C ' est le régal de Pounet!

Le pain est présent, tantôt petits pains ronds, tantôt avec des raisins, tantôt pain de mie, et celui-ci est plutôt apprécié des oiseaux qui viennent carrément le picorer dans les plats.

Les petits écureuils rayés viennent aussi chercher dans la main le petit bout qu’on leur offre.

Parmi les animaux, il y a surtout des oiseaux comme les corneilles, mais aussi près des lacs, des aigrettes blanches et des hérons, des martins pêcheurs et des "indian roller" aux couleurs bleu métallique et noir qui se reposent sur les fils électriques comme les petites hirondelles.

Il y a aussi des ménates libres comme l’air, jouant à cache-cache dans les frangipaniers avec les perroquets, quand ils ne dévorent pas le riz des rizières... et des aigles, plus haut dans le ciel.



Au niveau du sol, il y a bien sûr les chiens tous taillés sur le même modèle. Chaque maison en a un ou deux. Ces " dingos " n’ont que leur couleur qui change et leurs poils sont habités de puces et autres vermines.

Nous avons croisé des caméléons sauvages, des varans gentils, des lézards, des scorpions.




Je suis passée très au large d’un cobra dans sa corbeille mais j’ai frôlé des éléphants à petites oreilles avec des poils hirsutes sur la tête comme le crâne d’un bébé.











Il n’y a que de très rares chats et seulement à la campagne.
L’autre animal omniprésent c’est… LE MOUSTIQUE ! Il pique toujours quand on n’y pense plus. Le seul avantage c’est que la démangeaison ne dure que quelques minutes. Quant aux papillons, ils ont des couleurs magnifiques, des ailes immenses et viennent virevolter sous notre nez, bien trop vite pour armer l’appareil photo.
Ils vont se régaler du nectar des fleurs des arbres. Le mélange des couleurs est sans cesse en mouvement avec le vert des feuillages en toile de fond.
J’ai oublié mes copines les vaches, plus petites que chez nous, mais aussi douces que du velours, avec une petite bosse sur le haut du dos.
 
Elles sont domestiquées mais en totale liberté au bord des routes. J’en ai même vu se faire bronzer à la plage ou faire un léger footing sur le sable au milieu des touristes.

Quand la jungle offre une perçée à la terre, c’est une rizière qui apparaît, comme un quadrillage aquatique, recouvert d’un dégradé de touffes herbeuses allant du vert tendre au jaune en passant par un vert plus soutenu suivant la maturité de l’épi de riz.


C’est la première culture du pays sur 42% des terres cultivées, mais le Sri Lanka ne parvient pas à l’autosuffisance et doit importer le complément.
En montagne on trouve aussi des plantations de thé à flancs de coteaux.



La moitié des plantations est propriété nationale. Le thé n’occupe que 11% des terres derrière le riz et le coco, et c’est pourtant sur lui que réside l’économie du pays.
La production annuelle est de 200 000 tonnes exportées à 95%. L’appellation du thé dépend de l’altitude.

  Jusqu’à 600m LOW-GROWN, thé réservé aux mélanges.

De 600 à 1300m MEDIUM-GROWN, crus de KANDY

Au dessus de 1300m HIGH-GROWN dont la valeur vient du temps qu’il met à mûrir :

Crus de UVA de 1300 à 1500m

Crus de DIMBULLA de 1500 à 1800m

Crus de RUHUNU plus de 1800m.
Le thé pousse sur de petits arbustes de 50 à 60 cms de haut, dont on ne ramasse que les jeunes pousses vert tendre et les bourgeons.
L’opération est recommencée tous les dix jours.




Seules les femmes récoltent le thé.
Elles doivent en cueillir un minimum de 20 kgs par jour, pour seulement quelques roupies.







A la campagne, ce sont surtout les femmes qui travaillent en majorité dans les rizières, parfois en famille, et dans les plantations de thé.
Les hommes sont ouvriers sur les machines à la manufacture de thé, ou commerçants dans les villages et les villes. Beaucoup gagnent leur vie grâce au tourisme, chacun ayant une tâche bien définie :

Pour le service des chambres,

         l’un ouvre la porte

         l’un s’occupe des chambres

         l’un porte les valises.

                  Il faut donner un pourboire à chaque fois.

 

A table :

         l’un prend les commandes de boisson et les sert

         l’un débarrasse les assiettes et apporte le matériel manquant

l’un sert le thé ou le café

l’un vient faire régler l’addition.
Si on se trompe de personne et de fonction, ils corrigent d’eux même mais ne font pas à la place de l’autre.
Pendant notre séjour nous n’avons pas vu d’usine telle qu’on les imagine chez nous, mais BATA le fabriquant de chaussures doit être implanté sur l’île car c’est la seule marque rencontrée dans ce domaine, bien qu’à la campagne les Sri Lankais marchent pour la plupart pieds nus.
S’il n’y a pas d’usine, il y a énormément d’artisanat :

-         les batiks

-         les bois sculptés

-         les masques

-         les dentelles

-         les objets en cuivre

-         les bijoux et la joaillerie.

 Pour l’anecdote, nous avons vu à Colombo une Pizza Hut et un Mac Donald’s.
 
A bientôt pour la suite.
 

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 05:00

Dimanche 17 janvier 1999 à 8 h 30, porte n°6, aérogare n°1 de Roissy - Charles de Gaulle, Roger rassemble ses ouailles.

Chacun arrive emmitouflé dans sa doudoune, bardé de sacs à dos et de valises. Heureusement les « bananes » font contre poids.

Le plus dur c’est d’enregistrer les bagages dans un bâtiment extérieur où s’engouffre le vent froid.

Enfin ça y est. Après la visite au duty free où les coquettes ont profité des testeurs de parfumerie, nous commençons à faire connaissance en salle d’embarquement.

Une fois dans l’avion sur le coup de 11 h 30, on essaie de se repérer les uns par rapport aux autres. Nous ne sommes pas les 26 ensemble.

A 12 h 00 décollage ! Quelle horreur !

On est scotché au dossier du fauteuil, et il en met un temps cet A340 pour se positionner autrement qu’ à la verticale . Bref, il se stabilise à 11 000 mètres d’altitude pour près de 11h00 de vol.

Le ciel est dégagé, il n’y a aucun nuage. Le paysage défile sous les hublots.

A 12 h 30 on est à 10 000 mètres d’altitude, et il fait – 53° au dessus de Mulhouse puis Zurich. Les Alpes sont enneigées. Dire qu’en dessous il y a des skieurs.

La géographie européenne défile à toute allure :

                  13 h 00 Innsbruck en Autriche.
                  13 h 30 le lac Balaton en Hongrie étale ses 596Km2. Il est le plus grand d’Europe.

                 Et puis  Budapest en Hongrie.

Vers 14 h 00 nous déjeunons en survolant Timisoara et la Roumanie avec Bucarest et un peu plus tard la Mer Noire.
 Le soleil se couche somptueusement vers 16 h 00 faisant flamboyer le ciel de ses couleurs chaudes pendant près d’une heure.

Je fais du patchwork, ma collègue de passion brode un boutis. Quelques temps après j’ai la chance d’aller dans le cockpit ; on survole l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes entre 17 et 18 h 00 (20 h 30 heure locale).

Dans la nuit noire, seuls les points lumineux des puits de pétrole et des villes parasites indiquent le sol.
Et puis plus rien. On est au-dessus de l’Océan Indien jusqu’à l’arrivée.

L’ Airbus pose à 21 h 30 (heure française) 2 h 30 (heure locale) le 28 après
9 h 40 de vol, sur un tarmac mouillé. Premier étonnement ; en principe il ne pleut jamais en Janvier au Sri Lanka.

A quoi comparer la première impression à la descente de l’avion ? C’ est un peu comme dans la salle de bains où la douche très chaude laisse cette sensation d’humidité moite, oppressante.


Nous portons bien sûr, les vêtements du départ. Il fait environ 30° avec un taux d’humidité de 90°.

L’administration au Sri Lanka, c’est une institution. Un vieux reste de la colonisation anglaise sans doute.

Les douaniers, derrière leur bureau, ne veulent bien vérifier nos passeports et nos cartes d’immigration qu’ à la condition que ce soit un par un, logique, mais que la file d’attente soit impérativement derrière une ligne au sol plus d’un mètre avant la place du premier voyageur contrôlé. Si un seul pied dépasse, ils arrêtent leurs vérifications en attendant qu’on rectifie la position.


 

Tout finit par s’arranger, chacun récupère son bien et direction le car où nous sommes accueillis par nos deux chauffeurs qui nous offrent à chacun un merveilleux collier de fleurs de frangipanier en signe de bienvenue. Le parfum sucré envahit bientôt le car.

Autre attention délicate, nous pourrons déguster en roulant, des fruits frais et sucrés – des tranches d’ananas et des petites bananes.


A partir de là nous n’aurons plus à porter nos bagages jusqu’à l’aéroport pour le retour.

Que ce soit dans le car ou pour les transferts d’hôtels, une armada de porteurs sera là uniquement pour promener nos valises qui iront bien évidemment en augmentant de poids et de volume sans jamais devoir dépasser 20kgs l’unité par personne !
On verra pour le retour…

La première vision du Sri Lanka est nocturne.

La " circulation " se fait à gauche, sur des routes similaires à nos départementales. Il y a des chiens, tous semblables, tous descendants des dingos d’Australie, qui trottinent indifférents aux voitures. Cette nuit - là j’ai même vu mon premier éléphant.

 


Des enfants sont sur le chemin de l’école dés 6 h 00 du matin, ainsi que de jeunes travailleurs qui attendent le bus sous leur parapluie qui sert à les protéger du soleil de la journée. Là, il pleut.

 Après 5 h de route, les 4 derniers kilomètres nous prendront 20 minutes sur une route défoncée chaque année par la mousson, refaite sans jamais être goudronnée.
Nous arrivons enfin au « CULTURE CLUB » vers 7 h 00 du matin. Un cocktail au thé joliment décoré nous est offert avant une collation en guise de petit déjeuner. La répartition des bungalows se fait sans problème, et chacun peut enfin ranger pulls et parkas pour 10 jours !
Premier repos avant le déjeuner vers 14 h 00 et la première visite.



Après avoir déjeuner, s’être couché pour se reposer quelques heures, et s' être changé, nous voilà de retour sur la digue pour 20 minutes.
Ce sera comme ça chaque départ ou retour de l’hôtel qui se trouve situé dans un magnifique cadre boisé en bordure d’un lac artificiel.

Nous partons visiter les temples de DAMBULLA, ville fondée au IIème siècle avant J.C.,  à 1600 mètres d’altitude.

Une fois gravie une envolée de près de 800 marches, chacun se déchausse comme à chaque fois que l’on visitera un temple religieux.



Nous découvrons une suite de 5 temples troglodytes, décorés de Bouddhas assis, debout ou couchés. Les cloisons rocheuses sont décorées de magnifiques peintures sur toute la hauteur.

Dans la première grotte très sombre, se trouve un Bouddha couché sculpté dans le roc au Ier siècle avant J.C., de 13 mètres de long. Les parois sont peintes du haut en bas.

Les autres renferment une multitude de petits Bouddhas sculptés ou peints et un très grand couché de 15 mètres. Impossible de photographier pour cause de pannes électriques.

Les fresques des temples représentent près de 1800m2 mais sont récentes (XVIIIème).
Nous les découvrons à la lueur d’une lampe électrique : Dommage.
L’humidité n’ existe pratiquement pas car les grottes sont surplombées d’une sorte de gouttière qui retient l’eau ou qui la projette au-delà de l’ouverture.


 

A part les touristes, les seuls visiteurs sont des singes qui se chamaillent ou qui s’épouillent. (un tout seul au milieu de la photo de gauche)
Les averses succèdent aux averses. On a à peine le temps d’entrevoir les éclaircies.
Le ciel bleu est-il au dessus ?

A partir de là, je crois qu’il faut expliquer les positions du Bouddha.

Aucune photo n’est autorisée si un être humain pose sur le même plan que le Bouddha, ni même sur un socle vide ayant auparavant porté un Bouddha.
En cas de manquement de respect, c’est le guide responsable du groupe qui peut perdre son emploi.

Dans le doute il vaut mieux demander au guide. Le nôtre, LALITH est d’ une patience angélique au milieu de 26 curieux et parle parfaitement le Français.

 A – Le Bouddha couché sur le coté droit, c’est l’image du Paranirvana.

                  1 – Ses pieds sont exactement superposés ; il dort.

                  2 – Il a la même position mais ses pieds sont légèrement décalés l’un par rapport à l’autre : il est mort.

 
B – Le Bouddha assis traduit la concentration. Il adopte la position du lotus. Là c’est le placement des bras et des mains qui indique le sentiment exprimé. Ce sont les « Mudra ».

  Main droite levée comme pour prêter serment ;  
    c’est l’absence de crainte, la bienveillance.

   Main gauche paume vers l’avant,
ou le haut,  au bout du bras posé ou légèrement replié sur le genou ;
c’est l’offrande, la sincérité, l’accueil et la compassion.         



Si les pouces et les index se joignent pour former un cercle, cela implique que le Bouddha enseigne la bonne loi et incite l’auditoire à se convertir.





Enfin pour exprimer une foi inébranlable le Bouddha touche la terre du bout des doigts de sa main droite tandis que sa main gauche, paume tournée vers le haut, est posée au creux de ses cuisses.

 

                   



 C – Le Bouddha debout exprime la souveraineté.
Les Mudra règlent l’essentiel du langage.

Le plus impressionnant est celui de AVUKUNA qui mesure 15 mètres de haut sur un socle en lotus. Il date du V ème siècle. C’est un Bouddha bénissant qui regarde le soleil.

        








AVUKANA ou AUKANA (qui se nourrit du soleil). Son visage est régulier et les plis de sa robe tombent parfaitement.

On retrouve l’importance des mudra dans la gestuelle des danseurs Sri Lankais et en Inde.

Le seul ennui, c’est que toutes les statues semblent sortir du même moule. Que le Bouddha date des premiers siècles après J.C. ou de 1998, il n’y a aucune évolution sculpturale.

Certaines statues sont habillées d’une tunique longue et plissée peinte en rouge ainsi que la plante des pieds comme à DAMBULLA.

 


Il y a partout des offrandes de fleurs et d’ouvrages de tissus rappelant bigrement certains travaux de patchwork aux deux quilteuses du groupe.
Parfois ces petites pièces rondes et colorées sont posées comme un coussin près de sa tête.

Au cours de toutes les visites aux temples il y aura parfois des droits prévus pour photographier ainsi que d’autres à payer pour filmer. Là aussi LALITH nous fût d’un grand secours.


Pendant les trajets en autocar nous découvrirons le mode de vie des Sri Lankais.

 

Je vous en reparle dans un prochain article. 

        

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 05:00

         இலங்கை  Sri Lanka en Tamil, une des 2 langues officielles.

Cet article n' est pas le voyage, mais  quelques explications pour mieux comprendre.
Tous les textes ont été écrits en 1999, au retour de ce fabuleux voyage.
Ils ont juste été retapés par Pounet, puis copiés et collés, via une clé USB pour le blog. Seule la mise en pages a été revue.

Roger, que je cite souvent, est amoureux du Sri Lanka depuis près de 30 ans. Il y va en famille chaque année.
Il est le parrain de Nancy, et donc un ami très proche.
A l' époque, il était médecin du personnel à l' Hôpital Militaire Bégin à Saint Mandé 94, et l' idée lui est venue de nous faire visiter cette île , ainsi qu' aux personnels hospitaliers, à la manière d' un C.E.
A ce 1 er essai, nous étions 26.
Plus tard, il y eu Pékin . Bien d' autres encore... 

"Connaissance de Ceylan" est un tour opérator, situé à Colombo, dont le directeur et son épouse française, Chandra et Patricia Wickramasinghe - Dalle, sont des amis de Roger.
Ce sont eux qui ont organisé notre séjour et les visites sur place.

Tous les sites de bord de mer en photos dans les articles, ont été détruits par le tsunami en 2004.
Un élan de générosité et d' entre aide s' est mis en oeuvre entre tous les groupes partis là - bas avec Roger.
 Chandra et Patricia de " Connaissance de Ceylan"  ont créer l' association "Reconstruire et Vivre".
Depuis nous avons été rejoints par beaucoup.
"Reconstruire et Vivre" a pris de l' ampleur. Allez voir là., vous y trouver nos noms.
Des villages, des écoles ont été reconstruits et aménagés.
Les dons n' ont aucun intermédiaire, et nous sommes régulièrement tenus au courant de ce qui est fait. Nous recevons par mail, un journal des activités de l' Association.

Le Sri Lanka est devenu indépendant le 22 Mai 1972, abandonnant son nom de Ceylan, ainsi que sa dépendance à l' Inde , et son appartenance à l' Empire britannique.
Le Sri Lanka est situé à environ 31 kms au sud - est de l' Inde.
Le décallage horaire est de 5 h 30  en moins.
Quand il est midi à Paris, il est 17 h 30 à Colombo.

Maintenant vous êtes prêts pour lire mes tribulations au Sri Lanka; il y aura 5 étapes.
                      La première sera à lire mardi 6 Octobre. 
           
 Un petit commentaire pour me dire à quel rythme voulez - vous découvrir les suivantes?



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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 05:00

Récit écrit en Juillet 1992.

         Pour notre 20èmeanniversaire de mariage, en Juin 1992, nous avions décidé de nous offrir, Pounet et moi, un séjour à Venise.

 Nous avons choisi un voyage aller - retour en autocar, avec hôtel et petits déjeuners.

  Donc depuis le mois de janvier je mets de coté les pièces de 10 francs,
5 francs et 2 francs pour tous nos frais sur place et ne pas avoir à sortir d’autre argent de la banque.

Finalement, cinq mois pour rêver de Venise , ce n’est pas trop.  
Enfin arrive l’heure H du jour J, le 5 juin à 18 heures 15, nous sommes tous les deux avec notre valise rouge devant le tabac du Lion de Belfort, tout près de chez mes parents à Paris, ainsi que 78 autres touristes.

  Premiers de liste, je choisis nos places en haut de l’autocar, juste au dessus du conducteur et derrière le pare brise.
Il fait chaud et lourd, enfin nous partons.

Il est près de 19 heures et l’autoroute bouchonne. Une heure ¼ pour arriver à hauteur de Lisses ! La pluie et l’orage arrivent et les envies de pipi aussi.

La faim commence elle aussi à se faire sentir, mais il faudra attendre Auxerre vers 21 heures 15, pour satisfaire toutes nos envies y compris celle de fumer.

Là, le car se vide par les deux bouts, comme si on écrasait un tube de dentifrice.
Ça urgeait !

Après cette récréation commence la nuit dans le car. Le ronron du moteur endort tout le monde et seuls deux arrêts d’essence tireront certains de leur sommeil.

Vers 5 heures du matin nous passons la frontière franco - italienne sous le tunnel du Mont Blanc (11 kms 600) entre les kms 7 et 8. Un peu angoissant ce tunnel...

Les douaniers des deux cotés exténués, ne le lèvent même pas de leur chaise ; nos papiers ne les intéressent pas le moins du monde.

Coté italien, dans la vallée d’Aoste, Courmayeur nous accueille au petit matin avec ses toits de grosses ardoises irrégulières, sous un ciel bas et grisonnant. Des torrents blancs d’ écume dévalent les flancs des Alpes, et les cimes sont éclaircies de temps en temps par des taches de neiges éternelles. Certains, mal réveillés croient voir des nuages.

Vers 8 heures 30, le car s’ arrête sur l’autoroute pour prendre le petit déjeuner.
C’est la ruée, mais ici, c’est l’ Italie et il faut commencer par acheter les tickets correspondants à ce que l’on veut boire ou manger, avant d’ avoir le droit de consommer . Fallait le savoir.

On est à Tréviglio près de Milan et il pleut toujours. Nous pensions arriver à Venise pour déjeuner mais, vu l’ allure du car, personne n’ y croit plus et on envisage déjà un nouvel arrêt pipi pour pouvoir racheter quelques uns de leurs merveilleux sandwiches.

Enfin le miracle : " Venizia 1 km ".

Il est 13 heures 30, il fait beau et on continue au delà de la pancarte…
Où nous emmène - t - on ? Quand mange - t - on ?

On va continuer comme ça 40 kms, sans aucune explication bien que le car soit équipé d’ un micro.

Quand on ne connaît pas Venise, ce qui est le cas des 80 passagers, on n’imagine pas que les hôtels sont disséminés tout autour de la lagune et que Venise est au beau milieu.

 

        
Le car s’ immobilise enfin vers 14 heures 45 au Lido de Jésolo, une station balnéaire au sud de Venise.

Après avoir pris d’ assaut la douche de la chambre, je voudrais bien être rassurée sur le but de mon voyage. Je me précipite à la plage. C' est une sorte de bande sablonneuse, recouverte de tissus rectangulaires de couleurs vives, tous dans le même sens, à perte de vue d’ un coté comme de l’ autre, ce sont des chaises longues. Chaque couleur correspond à un hôtel.

Nulle part ailleurs, je ne vois quelque chose qui ressemble à un campanile. Aucun relief de terre dans mon champs visuel.

                           Ils ont démonté le décor !!!

 

 Un peu déçue, je rejoins Pounet et, comme nous sommes tous plus masos que nous ne le pensons, nous reprenons le car avec la bande des sept que nous avons formé :
 direction Venise via le vaporetto n° 5 qui nous attend à Punta Sabbioni.

 Ce bout de presqu’ île est le départ des vaporetti et le terminus de la ligne des bus qui sillonnent Jésolo et Cavallino .

 Après deux arrêts au Lido de Venise et une demie heure de mer,

                                    ELLE EST LÀ!...

... Étalant devant nous ses ponts, ses canaux, ses dômes et ses touristes dans une fin d’après midi ensoleillée . Elle est magique, unique, c’est VENISE.


 

 Pendant deux jours et deux nuits elle va nous faire rêver. A chaque ruelle on découvre d’ autres petits canaux enjambés de ponts de pierres blanches et de rampes en fer forgé, la circulation des gondoles noires et fleuries rythmée par le chant des rameurs, les touristes qui flânent de boutiques en " Campi ", les couleurs des maisons et de leurs balcons fleuris qui attirent l’ œil, les masques de la Comédia dell’ arte qui sourient ou grimacent dans les " Calle ", les chats qui nous croisent étonnés et partout la gentillesse des Vénitiens.

 

        
On pourrait se perdre dans les dédales des petites rues pavées pas plus larges qu’un couloir d’appartement mais non ! Il y a toujours une plaque fléchée qui indique " San Marco " ou " Rialto ". On se repère très facilement dans ce merveilleux labyrinthe.


 
Je finirai même par trouver le restaurant qui indique des « Bigoli in Salsa » à son menu. J’ en rêvais depuis Paris. Ce sont des spaghetti noirs avec une sauce aux anchois. Aujourd’ hui leur couleur est obtenue avec l’ encre des seiches, mais autrefois ils étaient noirs avant la cuisson. Ils sont accompagnés de calmars cuits dans la sauce. C’est un régal surtout arrosé d’ un " Vino Fremissante " étonnant rosé pétillant sec. Surprenants aussi les apéritifs maison : c’est un mélange de Campari, de vin blanc et de limonade avec une demie tranche de citron . Ça aiguise les papilles.

 

Après cette première approche de Venise, nous rentrons à l’ hôtel vers 1 h du matin, non sans avoir dégusté mon énième cappuccino envahi de lait mousseux jusqu’au fond de la tasse de café. Ce cappuccino a le goût de mes souvenirs de Rome en 1965.

 

         Le lendemain dimanche, notre groupe de 7 a décidé de mettre les bouchées doubles pour voir le maximum de choses sans attendre les autres . Nous prenons le bus n° 5 à 8 heures 30, et à 9 heures nous sommes déjà en route pour les îles.

 Nous traversons le petit arsenal de Venise. Les marins que nous croisons sont tous habillés de blanc, mais ils n’ ont pas de pompons. A la sortie de l’arsenal, la mer Adriatique vert argenté offre ses reflets au soleil et laisse deviner les contours des îles et les limites extrêmes de la lagune vers l’Est.


 

A Murano, dès l’ arrivée à quai, nous voyons les fileurs de verre exercer leur art sous l’œil goguenard des badauds. Tous cela me semble cher et décevant et pourtant tous les guides touristiques ne parlent que d’ elle, Murano.

 

 Nous entretenons le moral de notre groupe à coups de bières, sandwiches, glaces et autres cappuccini mais nous remontons dans le Vaporetto pour l’ île suivante, Burano, car  j’ ai évidemment bassiné tout le monde pour y aller.
Il faut la vouloir car Murano n’ était qu’à une dizaine de minutes de Venise, tandis que pour Burano il faut compter ¾ d’heure.

Quelle récompense !




 
Burano, c’est un petit bijou perdu tout au fond de la lagune. Ces petites maisons sont rangées serrées les une contre les autres le long de minuscules canaux entrecoupés de ponts. On se croirait entré dans un tableau naïf avec toutes les couleurs vives des murs qui vont du bleu au jaune en passant par les vert, rose, ocre, rouge.

La légende dit que les femmes de Burano ont peint leurs maisons de la couleur des bateaux de leurs époux, pour qu' ils n' aient plus l' excuse de se tromper de maison...et de chambre à coucher!

De temps en temps, des tâches immaculées se posent, régulières et géométriques devant les maisons. Ce sont les dentellières de Burano qui exposent leurs merveilles devant leur porte, tout en continuant de travailler les fils à
l’ aiguille ou au fuseau. Et partout le linge sèche aux fenêtres directement dans la rue.

 Ici tout n’ est que calme et sérénité, harmonie, douceur à quelques minutes d’une ville touristique surpeuplée. Le peu de temps resté là n’ a pas suffit, il faut y retourner, c’est prioritaire pour un prochain voyage. Burano fait partie des choses à revoir absolument

 

 En rentrant vers Venise, nous croisons l’ arrêt " San Michele ". Cette île verdoyante est le cimetière de Venise avec une église, à mi - chemin entre la ville et Murano. Les gens s’ y arrêtent à l’ aller comme au retour, les bras chargés de fleurs en ce dimanche de Pentecôte.

 Il est près de 14 heures, le Grand Canal nous attend.
Nous avons décidé de le prendre du Nord au Sud, depuis la gare ferroviaire Santa Lucia jusqu’ à San Marco. Le chemin de fer et la route Milan - Venise forment le cordon ombilical, le seul lien qui rattache Venise au continent.

 La remontée en vaporetto depuis la gare Santa Lucia jusqu’ au Palais des Doges, est amusante, car elle se fait en zig - zag, ne ratant aucune des stations situées de chaque coté sur les rives.

 Nous croisons des merveilles de palais, émouvantes découvertes en imaginant ce qu’ ils étaient du temps de leurs splendeurs.


 

        La mer et les émanations des moteurs de bateaux ont fait leurs travails de rongeurs insatiables. Le fond de la lagune s’ étant affaissé, les maisons sont au ras de l’ eau. Il y a quelques siècles, il fallait gravir trois ou quatre marches pour être sur le quai comme le montre le " Canaletto " avec son tableau de la Piazzetta.
Jusqu’ à quand et jusqu’ où Venise va - t - elle s’affaisser ?

 
Le Grand Canal est comme une avenue d’eau miroitante où se reflète une guirlande multicolore de palais petits ou grands. Certains ont gardé leur vocation artistique en renaissant en musée, galerie, académies. D’ autres sont devenus des hôtels de luxe. Ils ont tous néanmoins gardé leurs aspects extérieurs, quelques fois restaurés, mais toujours dans le style d’ origine.

  Voici le Palais Cavelli-Franchetti sur la gauche avec ses mâts rouges et blancs et ses fanions agités par le vent de l’ Adriatique.

         


 

    Le Palais Gritti-Pisoni avec ses trois étages de fenêtres ogivales du XV ème siècle.    






Tout au bout  du Grand Canal sur la droite l’ Église Sainte Marie du Salut nous attend. Son parvis à colonnes descend vers l’eau avec quelques marches, tandis que ces coupoles se réchauffent au soleil.


 

  
     
 
       

Au Rialto à gauche, la Fondaco Dei Tedeschi du XIII ème est devenue la Poste Centrale de Venise après voir été un ancien comptoir allemand.



Et des palais de chaque coté...




C’est le seul pont de ce genre à Venise. Il n’ a qu’une arche, il est fait de deux rangées d’ arcades dans lesquelles nichent de minuscules échoppes bourrées d’une mine de souvenirs incontournables pour les touristes que nous sommes.



C’est le quartier du marché aux souvenirs, des masques, des bijoux, des objets en verre filé, des céramiques, des dentelles, mais aussi des fruits et légumes.
J’ y mange mes premières pêches de l’ année.

Au détour d’un coude du canal, un palais étale en plein soleil sa façade à la manière d’ un tableau de maître, un autre encore, et toujours des gondoles
jusqu’ à cinq ou six de front sous le Rialto.

 

        
Savez - vous ce qu’ est l’espèce de peigne argenté qui est à l’ avant des gondoles ?
 Chaque dent correspond à un des six quartiers de Venise, le 7ème étant le prolongement du 6ème.
 


 

 





 

        
     SAN POLO

         CANNAREGIO

         RIALTO

         SAN MARCO

         CASTELLO ARSENAL

         DORSODURO et la GIUDECCA








 

Tout près de là, à coté se tient la Dogena di Mare (douane de la mer) du XVII ème siècle, juste au confluent du Grand Canal et du canal Della Giudecca.
Ce bâtiment est surmonté d’une boule représentant la terre dominée par la girouette de la Fortuna tournant au gré du vent.
               (à l' extrême gauche de la photo)



On arrive enfin au carrefour des canaux et de la mer entre le Palais des Doges et l’ île Saint Giorgio Maggiore dont l’ église du XVI ème lui a donné son nom.

 

        Saint Georges Majeur a aussi un campanile à bonnet vert, que l’ on pourrait confondre avec celui de San Marco, si ce n’ est que l’un est pyramidal à Saint Marc et l’ autre est conique à Saint Georges.

         Et puis la plus connue des images vénitiennes se livre sans détour à nos regards perdus devant tant de beautés.



C’est tout à la fois.

 Les Procuraties, la Piazetta, le Palais Ducal et celui qu’ on n' attendait pas là, ce pont à nul autre semblable, le Pont des Soupirs.


Il enjambe le Rio Di Palazzo tout près des stations des vaporetti.

Le Pont des Soupirs, haut sur l’ eau, ne repose pas sur les quais, mais il  est accroché d’ un coté au Palais des Doges, et de l’ autre au bâtiment de la Justice. On ne peut pas l' emprunter de l’ extérieur, il est fermé et c’ est en fait un couloir où passaient les prisonniers qui venaient d’ entendre leur sentence.
En visitant le Palais des Doges, on le traverse comme une galerie.

Tellement émerveillés nous en oublions de descendre du bateau. Nous attendons l’ arrêt suivant, St Zaccharia en découvrant ce décor sous d’ autres angles depuis le bateau, le silence seulement ponctué de cris admiratifs.


Une fois débarqués, nous arrivons sur la Piazzetta, bordée d’ un coté par le Palais des Doges et de
l’ autre par le Campanile et les nouvelles Procuraties. De chaque coté, près du quai, deux colonnes
s’ élancent vers un ciel bleu canard ou turquoise, surmontées l’ une à droite du Lion ailé symbole de Venise et l’ autre à gauche de San Théodore.


Les Vénitiens évitent de passer entre ces deux colonnes; ils pensent que cela porte malheur, car autrefois on y installait l’ échafaud.

 Quand j’ai vu le Palais des Doges, j’ai repensé à l’ architecture arabe. Il a un petit rien des palais marocains, peut - être sa crête de briquettes roses et déchiquetées ou sa couleur. C’est un gros cube bien planté sur ses colonnades, avec une cour intérieure pavée de pierres inégales où trône l’ Escalier des Géants.
 

Maintenant c’est un musée où l’ on retrouve tous les grands peintres et sculpteurs : Le Titien, Cannalleto…

 Comme la place San Marco, cette piazzetta, telle une avenue, est pavée de noir avec un liseré de marbre blanc aux formes géométriques, qui court tout autour à la manière d’ un tapis. Les Vénitiens qui se promènent sur ces bandes appellent cela " faire des lignes ", comme nous faisons les planches à Deauville.

 


La Basilique San Marco, léchée par la mer au moment de la marée montante, dévoile l’ envers de ses coupoles totalement recouvertes de mosaïques sur fond d’ or dont chaque petit carré n’a pas plus de ½ cm de coté.


Il n’y a pas moins de cinq coupoles reparties suivant le plan d’ une croix grecque. La séparation entre le maître autel et le cœur est surmontée de statues représentant la Vierge et les Apôtres.

Impressionnant également le carrelage au sol, plus bas que le niveau de la place San Marco, ce qui explique que l’ eau soit pratiquement présente deux fois par jour. Tous les carreaux de ce pavement sont de forme et de couleurs variées, comme un puzzle, dans un camaïeu de noir, beige et blanc.

 

        



En sortant de la Basilique, sur le bas du pilier à gauche, les Tétrarques semblent monter la garde. Ce sont les statues de quatre Sarrazins en porphyre qui auraient été changé en pierre pour avoir voulu voler le trésor de San Marco.




 

        





La place San Marco est là devant nous, envahie par " les marchands du temple ".
Je la pensais beaucoup plus grande qu’ elle ne l’ est. Là, c’est le royaume des pigeons, des camelots et des touristes. Cet endroit rappelle un peu la rue de Rivoli avec ses arcades tout autour, et la place du Tertre par son ambiance, ses artistes peintres et ses musiciens à la terrasse du café Flerian.


 

       



  Tout près de là, les heures sont martelées sur une cloche cuivrée par deux Maures. La pendule a un mécanisme qui fait apparaître
 l’ heure et le jour, comme sur une montre à quartz, sur un fond de ciel étoilé. On prétend que le Sénat a fait aveuglé le Maître Horloger Paolo Rainieri et son fils Carlo pour qu’ ils ne puissent pas reproduire le même mécanisme sur une autre horloge.
        




On est déjà dimanche soir, on pense déjà au retour et aux quelques dix huit heures à passer dans le car, jambes coincées, les envies rarement satisfaites , et la route qui défile sans que l’on ne puisse rien voir tant il fait nuit.

 

Avant de reprendre le chemin de l’ hôtel avec nos tickets forfaits, voilà encore deux petites merveilles sur la Riva Degli Schiavoni :



le palais du Doge Dandola devenu le plus célèbre des hôtels de luxe : le Danieli







  et un petit peu plus loin, perdue au milieu d’ autres bâtiments, l’ église de la Pieta ou Vivaldi, Professeur de violon, fut Maître de Chapelle.
 



Mais le vaporetto nous attend.

 

         On va se venger sur une pizza à Jésolo. Bien qu’ il soit prévu quarante minutes d’attente, une heure vingt sera nécessaire à satisfaire notre appétit jamais repu, tandis que dehors la pluie revient, comme pour nous rappeler que le retour est proche.

Après un autre cappuccino, on refait les valises avec les cadeaux pour chacun, en se disant que c’était bien court un week end même prolongé.

 Nous n’avons eu le temps que de voir les extérieurs de Venise. Il faut revenir, c’est une évidence.
Il me manque la vue de la lagune depuis le haut du Campanile de San Marco.

Je n’ai pas visité le musée du Palais des Doges.

Je n’ai pas emprunté les passages secrets qui mènent au Pont des Soupirs.

Je n’ai pas trouvé le quartier de la Giudecca, Ghetto Juif de Venise.

Je ne suis toujours pas rassasiée de l’enchevêtrement du labyrinthe des petites rues de Venise.

Burano m’ attend encore, perdue au fond de sa lagune sous le soleil et bercée par ses vagues argentées.

 

C ' est promis, je reviendrai. 

                                                                                    

 

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 13:31
Depuis le temps que je bidouille mon internet, mes idées et mes neurones, que
j' appelle au secours, les copines pro de l' informatique, les spécialistes des bugs en tous genres et même ceux d' ici... sans réussir à la publier cette vidéo!

Tout ça pour vous montrer ce que j' ai vu en vacances.
Je vous en parlais
ici et .
Et ce matin en lisant l'
article quotidien d' une copinaute, l' idée m' est venue de lui demander son secours, elle qui nous montre de si jolies vidéos.
En quelques heures et 2 ou 3 clics, j' ai enfin réussi!!!

Je suis contente de pouvoir enfin partager avec vous ce qui semble bien être la manifestation d' un séisme.
La voilà , ma vision de vacances!!!






Merci Dany d' avoir réussi là où j' avais échoué!
Un constat: Mamie Dany est une fée!!!

Ce n' est pas truqué! C ' est bien la réalité!

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Maman 3 fois, Mamy 1 fois, et Mimi tout le temps, j' ai toujours eu des fourmis dans mes 10 doigts. Ils ne se sentent bien qu' en tripatouillant des fils et des tissus. Et puis certains mais pas tous, aiment aussi écrire au crayon ou au clavier.

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